Généralisation du Service Public Régional de l’Orientation

鍵と迷路

Généralisation programmée au 1er Janvier 2015 pour le SPRO, Service Public Régional de l’Orientation; c’est l’accord cadre qui a été signé vendredi dernier par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, François Bonneau, président de la région Centre et de la Commission éducation de l’Association des régions de France (ARF), et Patrick Kanner, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Ville.

Adopté par la loi du 5 mars 2014, la mission fondamentale du SPRO est de permettre à quiconque « d’être informé, conseillé et accompagné tout au long de la vie en matière d’orientation professionnelle ».

En terme d’orientation scolaire et professionnelle, s’oriente-t-on vers un service à vitesse différente en fonction des régions? Les régions alloueront-elles toutes des ressources suffisantes pour permettre aux professionnels du conseil en orientation de faire leur travail correctement? Le peuvent-ils? La mission fondamentale est d’informer, de conseiller et d’accompagner. Comment? Le conseil en orientation à l’heure actuelle est-il réellement personnalisé? Les conseillers d’orientation psychologue, dont le nombre baisse massivement depuis le début des années 2000, peuvent-ils répondre à leurs missions avec en moyenne 1400 élèves du second degré par conseiller?

Le SPRO a le mérite d’exister et les personnes qui nous dirigent se penchent effectivement sur la question. Il s’agit maintenant de trouver les moyens, en terme de ressources humaines et financières, de fonctionner correctement et de réellement remplir ses missions d’information, de conseil et d’accompagnement, personnalisé et adapté en fonction de chaque individu, de ses motivations, de ses centres d’intérêts, et de ses capacités… Sans ces moyens-là, il y aura un conseil en orientation à deux vitesses, celui du public et celui des organismes privées, et chacun sait ce que ça induit pour les populations les plus précaires…